Saint Dominique
16, rue de la Tombe-Issoire, 75014 Paris
1905 - Joseph Merklin/Joseph Gutschenritter
1924 - Gaston Gutschenritter
1944 - Jules Isambart & Jean Perroux
1962 - Robert Masset
2003 - Marc Hedelin
2021 - Bernard Dargassies*
Vidéo
Le grand orgue actuel de l’église Saint Dominique de
Paris, installé dans l’église en 1944, remplaça un
instrument de Cavaillé-Coll jugé trop limité. Il fut
construit en 1904 pour le salon du Comte Christian de
Bertier de Sauvigny par les établissements Merklin,
lesquels avaient été repris par Gaston Gutschenritter,
contremaitre et chef d’atelier formé par Joseph Merklin,
au départ de ce dernier en retraite.
Cette première destination donne une explication au
somptueux buffet dont il est possible d’admirer les
différents détails depuis la tribune. Tout en noyer et de
style Louis XIV, rehaussé d’une corniche à balustres, le
buffet offre des colonnes cannelées à chapiteaux
corinthiens qui viennent encadrer les tuyaux de façade
et sur lesquels reposent des guirlandes en bois sculpté.
La partie centrale du buffet, en hémicycle, vient épouser
le banc de l’organiste.
Il est dit que dans les salons du Comte de Bertier (voir
photo d’époque), cet instrument fut fréquenté par les
plus grands noms de l’orgue français : Louis Vierne,
Charles-Marie Widor, André Marchal, André Fleury,
Maurice Duruflé …
Après le décès du Comte de Bertier et de son épouse,
les héritiers cédèrent généreusement ce magnifique
instrument à la paroisse Saint Dominique. L’orgue dont
le buffet avait été légèrement réduit (2 plateformes
supprimées) est alors installé sur la tribune Sud par
Jules Isambart, facteur d'orgue, et Jean Perroux,
harmoniste, tous deux anciens ouvriers de Cavaillé-Coll.
L’instrument est inauguré le 20 octobre 1945 avec le
concours de Marcel Dupré.
En 1962, il subit une importante restauration par la
Société des anciens établissements Gaston
Gutschenritter. Lors de cette restauration l’orgue, alors
pneumatique, fut électrifié et augmenté en retouchant
légèrement sa composition. A cette occasion, le bloc des
claviers est remplacé ainsi que les tirants de jeux par
des languettes en plastique qui ne sont
malheureusement pas du meilleur goût eu égard à la
qualité du buffet. En 2003, l’instrument est à nouveau
restauré par Marc Hedelin.
L’instrument possède actuellement 36 jeux (dont 32
jeux réels) répartis sur 3 claviers de 56 notes et un
pédalier de 32 notes. La transmission est électrique, il
est doté de deux boîtes expressives (clavier de Récit et
clavier de Positif), voir composition.
Texte : Thierry Correard
L’église Saint-Dominique est de construction assez
récente puisqu’elle fut achevée en 1921. Elle est l’œuvre
de l’architecte Georges Gaudibert qui s’inspira du style
romano-byzantin. L’une de ses particularités est son
tympan Est à l’extérieur pour lequel le sculpteur André
Bourroux plaça en 1946 un haut-relief représentant
Saint-Dominique sous les traits de … l’acteur et metteur
en scène Louis Jouvet qui posa pour l’artiste.
Les travaux de Dargassies (2020)
Les facteurs vont dépoussiérer intégralement cet
instrument et le reharmoniser afin de lui
redonner sa pâte symphonique tout en
améliorant/modifiant les ajouts maladroits des
années 60. Les jeux de mauvaise facture et
inexploitables de 1962 ont été retirés. Par contre
la tuyauterie ancienne, enfin de 1904, qui avait
été triturée en 1962 est réutilisée de manière
plus intelligente.
La console sera modernisée pour retrouver de
beaux tirants de jeux, recevoir un système de
transmission électronique fiable (l’actuelle
transmission électrique est vétuste et
défaillante) et enfin un combinateur. Voir aussi :
composition.
Source: Julien Lucquiaud, organiste titulaire (sur
page facebook)
Organiste titulaire
Julien Lucquiaud
Concerts
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Messes avec orgue
Samedi 18h30,
Dimanche 9h, 10h30, 18h30
Vidéos
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