ORGUES DE PARIS 2.0 © Vincent Hildebrandt ACCUEIL S-Z
Les travaux de Dargassies (2020)
Les facteurs vont dépoussiérer intégralement cet
instrument et le reharmoniser afin de lui redonner sa
pâte symphonique tout en améliorant/modifiant les
ajouts maladroits des années 60. Les jeux de
mauvaise facture et inexploitables de 1962 ont été
retirés. Par contre la tuyauterie ancienne, enfin de
1904, qui avait été triturée en 1962 est réutilisée de
manière plus intelligente.
La console sera modernisée pour retrouver de beaux
tirants de jeux, recevoir un système de transmission
électronique fiable (l’actuelle transmission électrique
est vétuste et défaillante) et enfin un combinateur.
Source: Julien Lucquiaud, organiste titulaire (sur page
facebook)
Le grand orgue actuel de l’église Saint Dominique de Paris,
installé dans l’église en 1944, remplaça un instrument de
Cavaillé-Coll jugé trop limité. Il fut construit en 1904 pour le
salon du Comte Christian de Bertier de Sauvigny par les
établissements Merklin, lesquels avaient été repris par
Gaston Gutschenritter, contremaitre et chef d’atelier formé
par Joseph Merklin, au départ de ce dernier en retraite.
Cette première destination donne une explication au
somptueux buffet dont il est possible d’admirer les
différents détails depuis la tribune. Tout en noyer et de
style Louis XIV, rehaussé d’une corniche à balustres, le
buffet offre des colonnes cannelées à chapiteaux
corinthiens qui viennent encadrer les tuyaux de façade et
sur lesquels reposent des guirlandes en bois sculpté. La
partie centrale du buffet, en hémicycle, vient épouser le
banc de l’organiste.
Il est dit que dans les salons du Comte de Bertier (voir
photo d’époque), cet instrument fut fréquenté par les plus
grands noms de l’orgue français : Louis Vierne, Charles-
Marie Widor, André Marchal, André Fleury, Maurice Duruflé
…
Après le décès du Comte de Bertier et de son épouse, les
héritiers cédèrent généreusement ce magnifique
instrument à la paroisse Saint Dominique. L’orgue dont le
buffet avait été légèrement réduit (2 plateformes
supprimées) est alors installé sur la tribune Sud par Jules
Isambart, facteur d'orgue, et Jean Perroux, harmoniste,
tous deux anciens ouvriers de Cavaillé-Coll. L’instrument
est inauguré le 20 octobre 1945 avec le concours de Marcel
Dupré.
En 1962, il subit une importante restauration par la Société
des anciens établissements Gaston Gutschenritter. Lors de
cette restauration l’orgue, alors pneumatique, fut électrifié
et augmenté en retouchant légèrement sa composition. A
cette occasion, le bloc des claviers est remplacé ainsi que
les tirants de jeux par des languettes en plastique qui ne
sont malheureusement pas du meilleur goût eu égard à la
qualité du buffet. En 2003, l’instrument est à nouveau
restauré par Marc Hedelin.
L’instrument possède actuellement 36 jeux (dont 32 jeux
réels) répartis sur 3 claviers de 56 notes et un pédalier de
32 notes. La transmission est électrique, il est doté de deux
boîtes expressives (clavier de Récit et clavier de Positif), voir
composition.
Texte : Thierry Correard
Organiste titulaire
Julien Lucquiaud
Concerts
-
Messes avec orgue
Samedi 18h30,
Dimanche 9h, 10h30, 18h30
Vidéos
-
Les travaux de Dargassies (2020)
Les facteurs vont dépoussiérer intégralement cet
instrument et le reharmoniser afin de lui redonner sa pâte
symphonique tout en améliorant/modifiant les ajouts
maladroits des années 60. Les jeux de mauvaise facture et
inexploitables de 1962 ont été retirés. Par contre la
tuyauterie ancienne, enfin de 1904, qui avait été triturée en
1962 est réutilisée de manière plus intelligente.
La console sera modernisée pour retrouver de beaux
tirants de jeux, recevoir un système de transmission
électronique fiable (l’actuelle transmission électrique est
vétuste et défaillante) et enfin un combinateur.
Source: Julien Lucquiaud, organiste titulaire (sur page
facebook)