E5Un premier orgue. Un premier instrument est construit par le facteur belge LORET et sera inauguré par César Franck et Charles-Alexis Chauvet en novembre 1862. Peu d’information subsiste sur ce premier orgue.Un instrument ne semble pas avoir donné satisfaction puisque Aristide Cavaillé-Coll, en charge de son entretien, propose de le reconstruire dès le début des années 1890 dans l’imposant buffet de Loret qui sera alors conservé. Le nouvel instrument comportait 31 jeux sur deux claviers et un pédalier (tractions mécaniques). Après l’expulsion des jésuites au début du XXème siècle, l’église est désaffectée et l’orgue va rester muet jusqu’en 1923, date à laquelle l’église est rendue au culte. En 1924 la maison Mutin effectue un relevage complet de l’instrument dans le respect total de l’instrument. Ch.-M. Widor y joua pour la dernière fois sa symphonie gothique, au cours d’une série de concerts donnés en 1931.En 1947, lors d’un nouveau relevage les facteurs Danniellot et Salmon la composition est légèrement retouchée pour la rendre un peu plus néo-classique : ils remplacèrent le salicional et le cornet par un nasard et une tierce. Les tuyaux de Basse du salicional en façade sont alors devenus chanoinesA partir des années 1970 l’instrument se dégradant de plus en plus, une restauration générale de l’instrument finit par s’imposer. La partie instrumentale de l’orgue Cavaillé-Coll est alors inscrite sur l’Inventaire des Monuments Historiques et les travaux confiés au facteur Haerpfer-Erman. Ce facteur va effectuer un relevage complet et ajoute un clavier de positif de dos de 11 jeux. L’orgue restauré est inauguré par Jean Langlais le 18 octobre 1977.En 1998 les facteurs Yves Koenig et Philippe Emeriau effectue un relevage de l’instrument. L'orgue a été complètement démonté et nettoyé, les pièces usées remplacées. La mécanique a été revue. Les claviers, le Salicional, le Cornet et toutes les jeux de Cavaillé-Coll ont été restaurés. Au Positif, le Clairon a été remplacé par un Cromorne.En 2012 c’est à nouveaux les mêmes facteurs qui effectuent cette fois une restauration complète de l’instrument. L’orgue a été entièrement démonté et dépoussiéré et se voit doter d’un combinateur électronique. Les pressions d’origine sont alors rétablies. Le travail principal a consisté à remettre en peau neuve tous les soufflets et gosiers de l’instrument. Les peaux d’origine en effet présentaient de nombreuses craquelures et des fuites importantes qui nuisaient à l’harmonie et menaçaient de rendre l’orgue muet. Par ailleurs les bobines de tirage de jeux usagées et obsolètes, ont été remplacées.En 2018, le facteur Yves Fossaert a remplacé tous les postages rongés par l’oxydation.L’orgue possède aujourd’hui 43 jeux répartis sur 4 plans sonores (voir composition jointe), des transmissions mécaniques pour les notes et électriques pour les jeux.Texte : Thierry Correard.SourcePierre Queval parle d’orgue
Saint Ignace Particulièrement bien cachée rue de Sèvres dans le 6ème, il faut être un habitué du lieu pour pouvoir y accéder sans hésitation. L’accès se fait en effet par le hall d’entrée d’un immeuble moderne qui ne laisse aucunement présager la vaste nef auquel il donne accès.Un lourd passé. Cette église a été construite par les Jésuites entre 1855 et 1858, financée par de généreux donateurs dont Napoléon III. L’édifice suit la mode du néo-gothique qui se répand alors, telle l’église Sainte-Clotilde presque voisine alors en voie d’achèvement. Son agencement tient cependant compte de l’architecture jésuite : une seule nef pour faciliter la prédication. Pendant les heures sombres de la Commune, les Jésuites doivent se disperser et l’église est fermée puis louée à un marchand de pianos (on a connu pire !). Elle sera à nouveau fermée pendant 22 ans. Il faut attendre 1923 pour qu’elle soit réhabilitée et devienne l’« église des Etrangers » avant de prendre le nom de Saint-Ignace en 1961.En 2017, l’église est totalement rénovée. Pour donner vie aux 52 fenêtres aveugles du Triforium du fait de l’imbrication de l’édifice dans des immeubles d’habitation, Patrick Rimoux conçoit des verres de lumière à partir des textes de Saint-Ignace. Six d’entre eux ont déjà été installés sous l’orgue (voir photos). Ils sont constitués de feuille de verre calligraphiées, peintes et sablées, et éclairées par des LED dont la couleur et l’intensité peuvent être modulées en fonction de la lumière ambiante, donnant ainsi un côté plus chaleureux à un décors particulièrement sobre. Texte : Thierry Correard
Organiste titulaireSimon Cnockaert, Pascal Marsault, Anne-Isabelle de Parcevaux et Pierre Queval.Organistes célèbres ayants illustré l’instrument par le passé : Jacques Berthier, Michel Bonfils, Père Joseph Gelineau.Concerts RégulièrementMesses avec orgueSamedi à 18h, Dimanche à 9h30 et 11hVidéosPierre Queval IPierre Queval IIPhoto buffet : Jeroen de HaanPhoto Console : Thierry Correard
E5Un premier orgue. Un premier instrument est construit par le facteur belge LORET et sera inauguré par César Franck et Charles-Alexis Chauvet en novembre 1862. Peu d’information subsiste sur ce premier orgue.Un instrument ne semble pas avoir donné satisfaction puisque Aristide Cavaillé-Coll, en charge de son entretien, propose de le reconstruire dès le début des années 1890 dans l’imposant buffet de Loret qui sera alors conservé. Le nouvel instrument comportait 31 jeux sur deux claviers et un pédalier (tractions mécaniques). Après l’expulsion des jésuites au début du XXème siècle, l’église est désaffectée et l’orgue va rester muet jusqu’en 1923, date à laquelle l’église est rendue au culte. En 1924 la maison Mutin effectue un relevage complet de l’instrument dans le respect total de l’instrument. Ch.-M. Widor y joua pour la dernière fois sa symphonie gothique, au cours d’une série de concerts donnés en 1931.En 1947, lors d’un nouveau relevage les facteurs Danniellot et Salmon la composition est légèrement retouchée pour la rendre un peu plus néo-classique : ils remplacèrent le salicional et le cornet par un nasard et une tierce. Les tuyaux de Basse du salicional en façade sont alors devenus chanoinesA partir des années 1970 l’instrument se dégradant de plus en plus, une restauration générale de l’instrument finit par s’imposer. La partie instrumentale de l’orgue Cavaillé-Coll est alors inscrite sur l’Inventaire des Monuments Historiques et les travaux confiés au facteur Haerpfer-Erman. Ce facteur va effectuer un relevage complet et ajoute un clavier de positif de dos de 11 jeux. L’orgue restauré est inauguré par Jean Langlais le 18 octobre 1977.En 1998 les facteurs Yves Koenig et Philippe Emeriau effectue un relevage de l’instrument. L'orgue a été complètement démonté et nettoyé, les pièces usées remplacées. La mécanique a été revue. Les claviers, le Salicional, le Cornet et toutes les jeux de Cavaillé-Coll ont été restaurés. Au Positif, le Clairon a été remplacé par un Cromorne.En 2012 c’est à nouveaux les mêmes facteurs qui effectuent cette fois une restauration complète de l’instrument. L’orgue a été entièrement démonté et dépoussiéré et se voit doter d’un combinateur électronique. Les pressions d’origine sont alors rétablies. Le travail principal a consisté à remettre en peau neuve tous les soufflets et gosiers de l’instrument. Les peaux d’origine en effet présentaient de nombreuses craquelures et des fuites importantes qui nuisaient à l’harmonie et menaçaient de rendre l’orgue muet. Par ailleurs les bobines de tirage de jeux usagées et obsolètes, ont été remplacées.En 2018, le facteur Yves Fossaert a remplacé tous les postages rongés par l’oxydation.L’orgue possède aujourd’hui 43 jeux répartis sur 4 plans sonores (voir composition jointe), des transmissions mécaniques pour les notes et électriques pour les jeux.Texte : Thierry Correard.SourcePierre Queval parle d’orgue
Organiste titulaireSimon Cnockaert, Pascal Marsault, Anne-Isabelle de Parcevaux et Pierre Queval.Organistes célèbres ayants illustré l’instrument par le passé : Jacques Berthier, Michel Bonfils, Père Joseph Gelineau.Concerts RégulièrementMesses avec orgueSamedi à 18h, Dimanche à 9h30 et 11hVidéosPierre Queval IPierre Queval IIPhoto buffet : Jeroen de HaanPhoto Console : Thierry Correard