Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2023 Vincent Hildebrandt ACCUEIL LES ORGUES

Saint Leu

Saint Gilles 1 - 2

92 bis, rue Saint-Denis, 75001 Paris Orgue de tribune

<1600 - ??

1603 - Matthijs Langhedul

1619 - Pierre Pescheur

1659 - Guy Jolly

1671 - Enocq

1788 - Clicquot

1855 - Suret

1912 - Mutin

III/24 - traction mécanique - composition

Muet depuis 1974

L’église Saint-Leu-Saint-Gilles, situé au cœur de Paris, remonte au 13ème siècle (1230). C'est l'un des rares monuments religieux de cette période, se dressant le long de l'ancienne voie romaine (rue Saint Denis) menant à Saint-Denis, Pontoise et Rouen, qui devint plus tard la route triomphale pour les entrées royales dans la capitale. Lorsque la chapelle Saint-Gilles est devenue trop petite au XIVe siècle, l’actuelle église Saint-Leu fut construite (1310), ce qui explique le double vocable de l’église En raison de la percée du boulevard Sébastopol, le chœur a été raccourci de 5 mètres et trois chapelles ont été démolies au milieu du XIXe siècle. Victor Baltard fut alors chargé de restaurer l'église en y ajoutant des chapelles latérales. De plus, une tour et une horloge ont été ajoutées (1858). La nef est construite en style gothique, tandis que le chœur est construit en style renaissance. Depuis 1928, l'église est confiée aux Chevaliers du Saint Sépulcre de Jérusalem.
L'orgue de Saint-Leu-Saint-Gilles a été construit en 1788 par François-Henri Clicquot. Il réutilise une grande partie de l'ancien orgue construit par Guy Jolly en 1658-1659, qui était un agrandissement d'un orgue construit avant 1580 et modifié par les facteurs Mathieu Langhedul (1603) et Pierre Pescheur (1619). De cet instrument subsiste la partie centrale du grand buffet qui est sans doute antérieure à 1600. C’est le facteur Jolly qui rajouta le Positif de dos. Plus tard, Clicquot réalisa les extensions latérales du buffet du GO. L’instrument possédait alors 4 claviers et traversa la Révolution française sans trop d’encombre. En 1855, il fut confié à Suret qui releva l’instrument et qui en profita pour adjoindre un Récit expressif de 42 notes, une nouvelle soufflerie Cumins ainsi que de nouveaux claviers. Certains jeux de Clicquot furent également remplacés. L’instrument fut légèrement endommagé lors des événements de la Commune, en 1870. En 1912, Mutin opéra un relevage et en profita pour remplacer toutes les anches du GO. L’instrument fonctionna alors jusqu’en 1974 où un incendie ravagea l’escalier conduisant à la tribune ainsi qu’une partie de la Pédale. Depuis, l’instrument est malheureusement muet et attend une restauration qui serait vraiment souhaitable compte tenu de son historicité. Une association a été fondée en 2012 afin de récolter des fonds pour une future restauration. L'orgue comporte 14 jeux qui sont antérieurs à la Révolution (11 complets, 3 partiels) ,9-10 jeux de Suret et 2 jeux de Mutin. Video of the organ in its present state. Site of the organ Plaquette
Dans le plan de maintien du patrimoine culturel de la Ville de Paris, cet orgue est parmi les quatre instruments prestigieux et emblématiques, classés au titre des Monuments Historiques, qui nécessitent une opération de restauration fondamentale. Enjeux de la restauration Les premières interventions connues de facteurs d’orgue à Saint-Leu-Saint-Gilles datent de 1619: le facteur d’orgue Pescheur modifie et agrandit alors l’orgue originel mais conserve son buffet: l’instrument est encore de taille modeste avec un clavier et un pédalier en tirasse. Au milieu du XVIIe siècle, il est certain que l’instrument ne suffisait plus pour le nouveau répertoire musical de l’époque et les besoins de la liturgie. Dès 1637, le facteur d’orgue Jolly porte l’instrument quasiment aux dimensions qu’on lui connaît actuellement en ajoutant le positif de dos. En 1659, l’ensemble comporte 27 jeux. En 1671, le facteur Enocq rajoute un quatrième clavier, élargit l’étendue du pédalier et change dix jeux mais ne modifie pas fondamentalement les caractéristiques sonores. L’intervention de François-Henri Clicquot marque profondément l’instrument puisqu’on lui doit l’essentiel de la mécanique, plus de 60% de la tuyauterie et une partie importante du buffet. L’orgue sonne toujours sur quatre claviers mais avec 28 jeux forts bien équilibrés. Grand facteur d’orgue du milieu du XIXème siècle, se situant à la frontière entre l’orgue classique et l’orgue romantique, Suret a, en 1855, modifié sans le dénaturer l’orgue Clicquot: ajout d’un clavier expressif, suppression corrélative des deux claviers de récit et d’écho, modification de la composition de certains claviers, changement des claviers de la console… Le facteur Mutin est intervenu en 1911-1912, probablement pour réparer quelques dégâts survenus lors de la Commune de Paris et moderniser l’orgue «au goût du jour»: suppression du pédalier à la française, réharmonisation du plein jeu, ajout de jeux d’anches harmoniques… Malheureusement, en 1974, un incendie fit subir à ce bel instrument de très importants dégâts. Il est, depuis cette date, totalement injouable. L’association Orgues de Saint-Leu-SaintGilles se mobilise pour la reconstruction des grandes orgues Clicquot afin de faire profiter les organistes mais aussi les futurs organistes de cet instrument exceptionnel. L’état actuel de l’instrument nécessite une restauration d’ampleur: nettoyage de la mécanique et de la tuyauterie, reconstitution des tuyaux manquants, démontage complet et remplacement de la peausserie des sommiers, réfection de la console, reprise de l’alimentation et traitement du buffet. L’étude préalable est à réaliser par un technicien-conseil de l’État. Appel au Mécénat: 2.280.000€. Les coûts liés à la maîtrise d’œuvre s’ajoutent à ce montant et seront pris en charge par la Ville de Paris. Source
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Saint Leu

Saint Gilles 1 - 2

92 bis, rue Saint-Denis, 75001 Paris Orgue de tribune

<1600 - ??

1603 - Matthijs Langhedul

1619 - Pierre Pescheur

1659 - Guy Jolly

1671 - Enocq

1788 - Clicquot

1855 - Suret

1912 - Mutin

III/24 - traction mécanique - composition

Muet depuis 1974

ORGUES DE PARIS © 2023 Vincent Hildebrandt LES ORGUES
L'orgue de Saint-Leu-Saint-Gilles a été construit en 1788 par François-Henri Clicquot. Il réutilise une grande partie de l'ancien orgue construit par Guy Jolly en 1658-1659, qui était un agrandissement d'un orgue construit avant 1580 et modifié par les facteurs Mathieu Langhedul (1603) et Pierre Pescheur (1619). De cet instrument subsiste la partie centrale du grand buffet qui est sans doute antérieure à 1600. C’est le facteur Jolly qui rajouta le Positif de dos. Plus tard, Clicquot réalisa les extensions latérales du buffet du GO. L’instrument possédait alors 4 claviers et traversa la Révolution française sans trop d’encombre. En 1855, il fut confié à Suret qui releva l’instrument et qui en profita pour adjoindre un Récit expressif de 42 notes, une nouvelle soufflerie Cumins ainsi que de nouveaux claviers. Certains jeux de Clicquot furent également remplacés. L’instrument fut légèrement endommagé lors des événements de la Commune, en 1870. En 1912, Mutin opéra un relevage et en profita pour remplacer toutes les anches du GO. L’instrument fonctionna alors jusqu’en 1974 où un incendie ravagea l’escalier conduisant à la tribune ainsi qu’une partie de la Pédale. Depuis, l’instrument est malheureusement muet et attend une restauration qui serait vraiment souhaitable compte tenu de son historicité. Une association a été fondée en 2012 afin de récolter des fonds pour une future restauration. L'orgue comporte 14 jeux qui sont antérieurs à la Révolution (11 complets, 3 partiels) ,9-10 jeux de Suret et 2 jeux de Mutin. Video of the organ in its present state. Site of the organ Plaquette