Saint Médard 1 - 2
141, rue Mouffetard, 75005 Paris
Orgue de tribune
1645/50 - Jean et François Valéran De Héman
1767 - Clicquot
1778 - A Lepine
1829 - Dallery
1855 - Thibaut
1880 - Stolz
1934 - Gutschenritter
1978 - Masset-Gutschenritter
2001 - Dargassies
Organiste titulaire
Jean Galard
Concerts
Seldom
Messes avec orgue
Saturday 6.30 PM Sunday 11 AM
Vidéos
Jean Galard
Photo: Jeroen de Haan
Cet orgue possède un buffet sculpté vers 1645 par
Germain Pilon, qui abritera dans un premier temps une
partie instrumentale placée en 1650 et due à la famille
du facteur de Valéran de Héman. Le buffet, classé
Monument Historique en 1905, fut plusieurs fois
remanié au cours des âges, notamment par l’ajout des
ailes de forme concave autour de sa partie centrale. Il
abrita successivement un orgue Cliquot (au 18ème
siècle) puis un orgue Stoltz (au 19ème siècle).
En 1767, François-Henri Clicquot reconstruisit
entièrement l'ancien instrument dont il ne conserva que
le buffet et les tuyaux de bois. En 1795, on découvrit que
la poutre maitresse soutenant la tribune avait fléchie, et
bien que le grand orgue fût en bon état de marche, une
intervention devenait urgente pour reconstruire la
tribune. En 1880, la partie instrumentale est à nouveau
refaite complètement par les frères Stoltz. La console est
alors retournée face à la nef et installée dans le buffet
du positif de dos, vidé de sa tuyauterie. La console
comporte trois claviers manuels : grand orgue, 10 jeux ;
positif, 10 jeux ; récit expressif, 8 jeux, et un pédalier de
4 jeux (voir composition jointe). En 1980, la tuyauterie
ainsi que la console feront également l'objet d'un
classement Monument Historique. Toutes les
transmissions sont mécaniques avec une machine
Barker pour le Grand-Orgue. André Isoir fut titulaire de
cet instrument entre 1952 et 1967.
Texte : Thierry Correard
L’église Saint-Médard est un lieu chrétien dont
l’origine se perd au fond des âges de Paris. Au
9ème siècle déjà une chapelle dédiée à Saint-
Médard, puis l'existence d'une église est
attestée dès 1163 et dépendait de l'abbaye
Sainte-Geneviève toute proche. Au long des
siècles, l’église est agrandie et embellie. Au
17ème siècle elle est fréquentée par de
nombreux jansénistes dont Pascal. Pourtant,
cette église ne sera pas un lieu de culte paisible
et son histoire mouvementée connaitra tour à
tour saccages (guerre des religions),
pèlerinages, fermetures du lieu et réouvertures
jusqu’à la Révolution où le culte est finalement
aboli et l'église est une fois de plus fermée
pendant deux ans. Elle est ensuite utilisée en
tant que lieu de cultes civils, devenue « Temple
du Travail » pendant dix mois. Au 20ème siècle,
elle subit plusieurs transformations intérieures
importantes. En 2011, son chœur reçoit un
autel en marbre de Carrare. Si ses voûtes en
forme d’ogives reflètent une certaine sobriété,
l’édifice peut s’enorgueillir de posséder
quelques trésors tels qu’une promenade de St
Joseph et de l’enfant Jésus et un Christ mort du
17ème siècle, ainsi que nombreux vitraux dont
les plus anciens remontent au 16ème siècle ou
contemporains.