L’église St-Merry a été construite entre 1510 et 1552
dans un style gothique flamboyant, remplaçant
plusieurs églises antérieures, dont la première fut
érigée au VIIe siècle. Au XVIIIe siècle, une rénovation
intérieure fut effectuée dans le but de transformer
le chœur dans un style baroque, plus conforme aux
liturgies de l’époque. Le clocher contient la plus
ancienne cloche de Paris, coulée en 1331. L'église a
le même agencement que les cathédrales Notre-
Dame: la longueur du chœur est presque la même
que la longueur de la nef, d'où son surnom de
"Petite Notre-Dame" . Les vitraux de la nef
remontent au XVIe siècle.
L’église St Médéric possédait dès le milieu du XVIème
siècle un instrument posé sur une petite tribune, au
fond du croisillon sud.
En 1647, face à la vétusté de l’instrument, il fut descider
de construire un nouvel instrument sur une grande
tribune. La réalisation du buffet fut confié à Germain
Pilon et l’instrument fut réalisé par les facteurs Jean et
François De Héman, utilisant probablement des parties
de orgue antérieur. Au cours de la construction
l’instrument, initialement en 8’ fut transformé en 16’.
Dès 1664, des travaux complémentaires furent effectués
par Enocq (modifications des anches, nouvelle soufflerie,
adjonction d’un 4ème demi-clavier) ainsi que par
Ducastel (1669) et Collard. La tribune et le Positif ont été
modifiés par les frères Slodtz en 1755.
En 1778, 1782 et 1791, l'orgue fut reconstruit par
François-Henri Clicquot et Claude-François Clicquot.
Après la Révolution Française, il fut remis en état et
entretenu par Callinet et Dallery.
En 1857, l'orgue fut reconstruit par Aristide Cavaillé-Coll
qui réutilisa une très grande partie du matériel ancien.
L’instrument ne bénéficia plus de soins particuliers par la
suite.
Norbert Dufourcq, nommé titulaire en 1923 chercha
immédiatement à stopper la détérioration de
l’instrument et fit classer l’instrument aux titres de «
Monuments Historiques ».
En 1947, Victor Gonzalez fut chargé de réaliser une
restauration « hybride », en ajoutant de nouveaux jeux.
Par la suite, l’instrument fut encore maintes fois
transformé par la Maison Gonzalez selon l’évolution du
mouvement de « l’orgue néo-classique ».
En 1999-2000, Dargassies a restauré la machine Barker,
la soufflerie, rajouté une nouvelle alimentation et a
effectué des travaux de restauration sur la tuyauterie.
Une partie substantielle de la tuyauterie date encore
d'avant la révolution. Les sommiers du GO et du positif
sont encore de Clicquot. La Montre 16 'GO et la
Trompette 8' GO datent du 17e siècle. La majorité des
principaux, flûtes et anches sont également de Clicquot.
Site of the organ
Photo below: Jeroen de Haan
Dans le plan de maintien du patrimoine culturel de la Ville
de Paris, cet orgue est parmi les quatre instruments
prestigieux et emblématiques, classés au titre des
Monuments Historiques, qui nécessitent une opération de
restauration fondamentale.
Enjeux de la restauration
À l’intérieur d’un très beau buffet de 1651, œuvre du
menuisier-sculpteur Germain Pilon, plusieurs facteurs
d’orgue parmi les plus fameux ont succédé aux
créateurs initiaux, les Frères De Heman, dès le XVIIe
siècle. Dès cette époque, l’orgue a été profondément
transformé par François-Henri Clicquot (1778-82), puis
par Aristide Cavaillé-Coll (1854-57) puis Victor
Gonzalez (1942-47). À chaque période, l’orgue est
reconstruit sous l’influence des organistes titulaires
pour le rendre apte à servir la musique nouvelle.
Enrichi de nouveaux jeux, l’instrument comporte 64
jeux à l’intérieur d’un buffet initialement conçu pour
35, ce qui en fait l’orgue le plus dense de Paris mais le
plus difficile à entretenir. Il devient ainsi dans les
années 1950, l’exemple parfait de l’orgue «néo-
classique», tremplin du regain d’intérêt pour la
musique d’orgue et pour l’éclosion d’une nouvelle
esthétique musicale portée par des compositeurs
comme Vierne, Tournemire, Dupré, Fleury, Duruflé,
Langlais, Alain, Grunenwald, Litaize, Messiaen, qui,
tous, ont joué l’orgue de Saint-Merry.
Si chacun s’accorde sur le point de dé-densifier
l’instrument, la question a été posée de savoir vers
quel état le faire revenir? Objet de débats à la
Commission Nationale des Monuments Historiques,
c’est le scénario du retour au plus près de l’état
«Gonzalez» de 1947 qui a été retenu parmi les 8
scénarios de restauration identifiés par Roland Galtier,
technicien-conseil de l’État. L’enjeu est de sublimer
l’idée qu’on se faisait en 1945 des sonorités du XVIIIe
siècle, en conservant des sonorités nouvelles propres à
servir les compositeurs du XXe siècle.
Programme de l’opération Appel au Mécénat: 2.060.000€
Les coûts liés à la maîtrise d’œuvre s’ajoutent à ce
montant et seront pris en charge par la Ville de Paris.
Source
2021: le programme de restauration avance !
ORGUES DE PARIS © 2023 Vincent Hildebrandt LES ORGUES
L’église St Médéric possédait dès le milieu du XVIème siècle
un instrument posé sur une petite tribune, au fond du
croisillon sud.
En 1647, face à la vétusté de l’instrument, il fut descider de
construire un nouvel instrument sur une grande tribune. La
réalisation du buffet fut confié à Germain Pilon et
l’instrument fut réalisé par les facteurs Jean et François De
Héman, utilisant probablement des parties de orgue
antérieur. Au cours de la construction l’instrument,
initialement en 8’ fut transformé en 16’.
Dès 1664, des travaux complémentaires furent effectués
par Enocq (modifications des anches, nouvelle soufflerie,
adjonction d’un 4ème demi-clavier) ainsi que par Ducastel
(1669) et Collard. La tribune et le Positif ont été modifiés
par les frères Slodtz en 1755.
En 1778, 1782 et 1791, l'orgue fut reconstruit par François-
Henri Clicquot et Claude-François Clicquot.
Après la Révolution Française, il fut remis en état et
entretenu par Callinet et Dallery.
En 1857, l'orgue fut reconstruit par Aristide Cavaillé-Coll qui
réutilisa une très grande partie du matériel ancien.
L’instrument ne bénéficia plus de soins particuliers par la
suite.
Norbert Dufourcq, nommé titulaire en 1923 chercha
immédiatement à stopper la détérioration de l’instrument
et fit classer l’instrument aux titres de « Monuments
Historiques ».
En 1947, Victor Gonzalez fut chargé de réaliser une
restauration « hybride », en ajoutant de nouveaux jeux. Par
la suite, l’instrument fut encore maintes fois transformé par
la Maison Gonzalez selon l’évolution du mouvement de «
l’orgue néo-classique ».
En 1999-2000, Dargassies a restauré la machine Barker, la
soufflerie, rajouté une nouvelle alimentation et a effectué
des travaux de restauration sur la tuyauterie. Une partie
substantielle de la tuyauterie date encore d'avant la
révolution. Les sommiers du GO et du positif sont encore
de Clicquot. La Montre 16 'GO et la Trompette 8' GO datent
du 17e siècle. La majorité des principaux, flûtes et anches
sont également de Clicquot.
Site of the organ
Photo below: Jeroen de Haan