Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2023 Vincent Hildebrandt ACCUEIL LES ORGUES

Saint Séverin 1-2

5, Rue Saint Séverin, 75005 Paris Orgue de tribune

1748 - Claude Ferrand

1825 - Pierre-François Dallery

1889 - John Abbey

1963 - Alfred Kern

1982 - Daniel Kern

1988 - Dominique Lalmand

2011 - Quentin Blumenroeder

IV/58 - traction mécanique - composition

Photo buffet : Jeroen de Haan Autres photos : Victor Weller

Organistes titulaires

François Espinasse, Nicolas Bucher, Christophe Mantoux, Véronique Le Guen. Famous organists in the past: Nicolas Séjan, Camille Saint-Saëns, Michel Chapuis.

Concerts

Très régulièrement le samedi.

Messes avec orgue

Vêpres avec orgue le samedi à 18h, Messes dominicales avec orgue 10h30, 12h, 19h30. Vidéos Christophe Mantoux Michel Alabau (former co-titulaire).
L'église Saint-Séverin possédait dès le 14ème siècle un orgue qui fut remplacé au courant du 16ème siècle par le facteur Valeran de Héman. Agrandi par Charles et Alexandre Thierry dans les années 1670-1673, il fut remplacé par un instrument neuf en 1745. L’instrument était alors dans un délabrement total, rongé par les rats et la rouille. La réalisation du fort beau buffet en chêne, de style Louis XV, fût confié au menuisier François Dupré et Jacques-François Fichon, pour l’exécution des sculptures. Le facteur Claude Ferrand fournit un instrument neuf en utilisant quelques jeux anciens. Ce « grand 16 pieds » fût alors considéré comme l'un des plus beaux de la Capitale. S’il passa la Révolution Française sans encombre, Dallery père adressa un mémoire le 21 octobre 1825 signalant que: « l'orgue est dans un tel état de dépérissement qu'il menace vos intérêts et la sûreté publique ». S’en suivra alors, un bon relevage qui permettra de retrouver la splendeur de l’instrument qui fût entretenu durant les deux premiers tiers du 19ème siècle. En 1889, on chargea le facteur Abbey, de la reconstruction de l'orgue. Seulement 25 jeux furent alors réutilisés. Abbey reconstruit alors totalement l'instrument: sommiers, soufflerie, mécanique, console furent refaits à neufs. L'orgue fut totalement réharmonisé. Ce n'est qu'en 1958 qu’un projet d’envergure concernant orgue vit le jour, grâce à la présence à Saint-Séverin du Père Lucien Aumont, ami de Michel Chapuis. Il faut savoir qu’à cette époque, la paroisse St Séverin fût une paroisse totalement avant-gardiste concernant la Réforme de Vatican II. St Séverin fut alors un laboratoire musical, théologique et spirituel à Paris. La réalisation du nouvel instrument fût confiée au facteur Alfred Kern de Strasbourg. La conception de l’orgue devait être une synthèse entre l’Orgue Classique Français et l’orgue germanique: le buffet du positif reconstruit devait contenir les jeux du premier clavier. Dans le grand corps, au rez-de-chaussée furent placés, de part et d'autre du bloc de mécanique, les deux sommiers de l'Écho, le soubassement faisant office de boîte expressive. Les sommiers et la soufflerie d'Abbey furent réutilisés. Des mixtures germaniques et une Cymbale Tierce germanique prirent place aux côtés des neuf rangs de Fournitures " alla Dom Bedos". La mécanique fût dessinée par Philippe Hartmann et Alfred Kern. Michel Chapuis, nommé organiste titulaire à l'achèvement des travaux, prit soin de faire entretenir l'instrument régulièrement. En 1988, le facteur Dominique Lalmand procéda à une révision de l'alimentation, à un réglage des appels d'anches et de mixtures, et des mécanismes des divers claviers, et à une réharmonisation du Plein-Jeu du positif. Un grand relevage de l’instrument a été effectué par le facteur alsacien Quentin Bluenroeder en collaboration avec la Manufacture d’orgues Thomas de Ster . Les anches ont toutes été harmonisées par Jean-Marie Tricoteaux. L'instrument restauré a été inauguré le 6 novembre 2011 par les quatre organistes titulaires : Michel Alabau, Nicolas Bucher, François Espinasse et Christophe Mantoux. Lieu emblématique de l’orgue parisien, St Séverin l’est aussi pour la liturgie. Depuis le Concile Vatican II, St Séverin s’est fait largement connaitre grâce à son exceptionnelle liturgie mise en œuvre par Michel Chapuis et le père Duchesnau. Cette dernière, favorise largement la place de l’orgue et de la participation de l’assemblée, comme le veut la constitution « Sacrosanctum Concilium » de Vatican II. Enrichi au file des années, ce répertoire fait une large place au choral luthérien et au psautier huguenot, tout en conservant le grégorien traduit en langue vernaculaire.
Saint Séverin, église des XIII et XVe siècles du style gothique flamboyant. Le clocher du XIIe siècle abrite la plus vieille cloche de Paris (XVe siècle). Intérieur : chœur du XVIIe siècle, pilier tors, peintures du XVIIe, rares vitraux du XIVe siècle, vitraux des XVe et XVIe siècles.
Vue vers l'orgue de St Séverin en 1903
Gravure de l’orgue (1860)
Les orgues de Paris

Saint Séverin 1-2

5, Rue Saint Séverin, 75005 Paris Orgue de tribune

1748 - Claude Ferrand

1825 - Pierre-François Dallery

1889 - John Abbey

1963 - Alfred Kern

1982 - Daniel Kern

1988 - Dominique Lalmand

2011 - Quentin Blumenroeder

IV/58 - traction mécanique -

composition

Photo buffet : Jeroen de Haan Autres photos : Victor Weller
ORGUES DE PARIS © 2023 Vincent Hildebrandt LES ORGUES

Organistes titulaires

François Espinasse, Nicolas Bucher, Christophe Mantoux, Véronique Le Guen. Famous organists in the past: Nicolas Séjan, Camille Saint-Saëns, Michel Chapuis.

Concerts

Très régulièrement le samedi.

Messes avec orgue

Vêpres avec orgue le samedi à 18h, Messes dominicales avec orgue 10h30, 12h, 19h30. Vidéos Christophe Mantoux Michel Alabau (former co-titulaire).
L'église Saint-Séverin possédait dès le 14ème siècle un orgue qui fut remplacé au courant du 16ème siècle par le facteur Valeran de Héman. Agrandi par Charles et Alexandre Thierry dans les années 1670-1673, il fut remplacé par un instrument neuf en 1745. L’instrument était alors dans un délabrement total, rongé par les rats et la rouille. La réalisation du fort beau buffet en chêne, de style Louis XV, fût confié au menuisier François Dupré et Jacques-François Fichon, pour l’exécution des sculptures. Le facteur Claude Ferrand fournit un instrument neuf en utilisant quelques jeux anciens. Ce « grand 16 pieds » fût alors considéré comme l'un des plus beaux de la Capitale. S’il passa la Révolution Française sans encombre, Dallery père adressa un mémoire le 21 octobre 1825 signalant que: « l'orgue est dans un tel état de dépérissement qu'il menace vos intérêts et la sûreté publique ». S’en suivra alors, un bon relevage qui permettra de retrouver la splendeur de l’instrument qui fût entretenu durant les deux premiers tiers du 19ème siècle. En 1889, on chargea le facteur Abbey, de la reconstruction de l'orgue. Seulement 25 jeux furent alors réutilisés. Abbey reconstruit alors totalement l'instrument: sommiers, soufflerie, mécanique, console furent refaits à neufs. L'orgue fut totalement réharmonisé. Ce n'est qu'en 1958 qu’un projet d’envergure concernant orgue vit le jour, grâce à la présence à Saint- Séverin du Père Lucien Aumont, ami de Michel Chapuis. Il faut savoir qu’à cette époque, la paroisse St Séverin fût une paroisse totalement avant-gardiste concernant la Réforme de Vatican II. St Séverin fut alors un laboratoire musical, théologique et spirituel à Paris. La réalisation du nouvel instrument fût confiée au facteur Alfred Kern de Strasbourg. La conception de l’orgue devait être une synthèse entre l’Orgue Classique Français et l’orgue germanique: le buffet du positif reconstruit devait contenir les jeux du premier clavier. Dans le grand corps, au rez-de-chaussée furent placés, de part et d'autre du bloc de mécanique, les deux sommiers de l'Écho, le soubassement faisant office de boîte expressive. Les sommiers et la soufflerie d'Abbey furent réutilisés. Des mixtures germaniques et une Cymbale Tierce germanique prirent place aux côtés des neuf rangs de Fournitures " alla Dom Bedos". La mécanique fût dessinée par Philippe Hartmann et Alfred Kern. Michel Chapuis, nommé organiste titulaire à l'achèvement des travaux, prit soin de faire entretenir l'instrument régulièrement. En 1988, le facteur Dominique Lalmand procéda à une révision de l'alimentation, à un réglage des appels d'anches et de mixtures, et des mécanismes des divers claviers, et à une réharmonisation du Plein-Jeu du positif. Un grand relevage de l’instrument a été effectué par le facteur alsacien Quentin Bluenroeder en collaboration avec la Manufacture d’orgues Thomas de Ster . Les anches ont toutes été harmonisées par Jean-Marie Tricoteaux. L'instrument restauré a été inauguré le 6 novembre 2011 par les quatre organistes titulaires : Michel Alabau, Nicolas Bucher, François Espinasse et Christophe Mantoux. Lieu emblématique de l’orgue parisien, St Séverin l’est aussi pour la liturgie. Depuis le Concile Vatican II, St Séverin s’est fait largement connaitre grâce à son exceptionnelle liturgie mise en œuvre par Michel Chapuis et le père Duchesnau. Cette dernière, favorise largement la place de l’orgue et de la participation de l’assemblée, comme le veut la constitution « Sacrosanctum Concilium » de Vatican II. Enrichi au file des années, ce répertoire fait une large place au choral luthérien et au psautier huguenot, tout en conservant le grégorien traduit en langue vernaculaire.